Bois du Roi, une agression supplémentaire…

17 janvier 2016 à 15 h 48 min

Les promeneurs qui affectionnent les randonnées sur les chemins publics des communes d’ Ormoy-Villers et Rouville ont été émus, bouleversés, revoltés par les coupes à blanc pratiquées depuis janvier 2015.

Plusieurs dizaines d’hectares de futaie ont ainsi été rasés, des centaines de chênes jetés à bas, sans souci de régénération naturelle, par des entreprises fortement mécanisées, saccageant les chemins publics mais prenant grand soin d’ériger tout au long un barrage continu de branches dans l’évidente intention d’interdire la pénétration des cueilleurs de muguet et ramasseurs de champignons !

Valois-Environnement est intervenu auprès du Préfet de l’Oise et de la DREAL de Picardie.

Après avoir quelque peu insisté pour obtenir une réponse, nous avons été informés par le Préfet qu’il s’agissait-là de l’exploitation somme toute normale d’une forêt vieillissante, que les dispositions de la zone natura 2000 ne l’interdisaient nullement, et que le « reboisement » en résineux correspondrait bien au réchauffement climatique qui nous attend…

Nous avons alors établi un dossier, photographique et cartographique, à l’intention de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Amenagement et du Logement) d’Amiens. Depuis la fin de juin 2015, nous attendons la réponse de cette instance chargée de la théorique préservation de l’engoulevent, de la bondrée apivore, des pics-noirs et pics-mars…et des trop fameuses callunes (fausses bruyères) si souvent évoquées dans le dossier de la décharge voulue par un propriétaire voisin.`

Le « reboisement » observé, entièrement en résineux, ne console pas de la disparition de centaines de chênes séculaires…

En attendant, force nous est de constater que dans ce cas comme dans l’affaire de l’Écopôle pour le Bois du Roi, le danger vient de ses propriétaires.