Enquête publique BIOMETHA VAL : Donnez votre avis

6 juillet 2020 à 17 h 04 min

Projet BIOMETHA VAL à Lévignen : enquête publique du 22 juin au 20 juillet 2020.

Le public pourra adresser ses observations au préfet de l’Oise
par lettre : Direction départementale des Territoires Service de l’eau, de l’environnement et de la forêt, bureau de l’environnement, 2 boulevard Amyot d’Inville, BP 20317, 60021 Beauvais cedex.
ou par voie électronique : ddt-seef-environnement@oise.gouv.fr
en précisant dans l’objet du courrier « enregistrement-consultation publique – BIOMETHA VAL ».
Ces observations devront être transmises avant le 20 juillet.

Nos lecteurs n’ignorent pas la multiplication des méthaniseurs dans notre région Valois-Multien.
Après Naturagaz, en cours d’achèvement à Ormoy le Davien, Biomethaval (qui sera le plus important du département) est projeté à Levignen, quand trois autres projets se constituent à Péroy les Gombries, Boissy-Fresnoy et Feigneux.

Concernant le méthaniseur de Levignen de la Sté Biomethaval, Valois-Environnement, avec son avocat, prépare un recours devant le tribunal administratif alors que le Préfet a lancé une consultation publique sur ce projet du 22 juin au 20 juillet.

Sur les 700 pages du dossier, une seule relève de la commune de Levignen : le maire y refuse de donner son accord n’ayant eu d’autres informations qu’une communication orale du porteur de projet. D’autre part, le PLU précise que la zone choisie par celui-ci, est agricole et ne peut supporter que des constructions ayant un rapport avec l’agriculture. Or, l’étude du dossier met en évidence la conception industrielle du projet (35 000 tonnes de matières entrantes par an…) recevant, par exemple, des déchets de betteraves en provenance de lointaines sucreries, et donc s’éloignant radicalement d’une installation destinée à rendre autonome l’exploitation du demandeur et proportionnée à celle-ci.

Cet aspect pseudo agricole des installations de production s’élargit au plan d’épandage des « digestats » le dispensant d’évaluation environnementale alors qu’il concerne 22 communes et près de 4 000 ha pour 25 000 M3/an d’effluents liquides dont l’innocuité est fortement mise en doute dans la presse et sur internet.Image_digestats
Communes impactées par ces épandages de digestats : Antilly, Autheuil-en-Valois, Bargny, Betz, Boissy-Fresnoy, Boullare, Boursonne, Coyolles, Crépy-en-Valois, Cuvergnon, étavigny, Feigneux, Fresnoy-la-Rivière, Gondreville, La Villeneuve-sous-Thury, Lévignen, Mareuil-sur-Ourcq, Montigny-l’Allier, Neufchelles, Ormoy-le-Davien, Parcy-et-Tigny, Thury-en-Valois, Vauciennes, Vez, Villers-Saint-Genest.

Que les installations de Biometha Val se trouvent en plein sur le biocorridor reliant les forêts de Retz et d’Ermenonville, tout comme son voisin immédiat Naturagaz, que les zones d’épandage retenues se trouvent dans de nombreuses ZNIEFF (Vallées de l’Automne et de l’Ourcq…) n’entre pas en ligne de compte.

Vous aurez compris que la décision échappe aux élus de Levignen et que le préfet décidera. La consultation qu’il organise vous permet d’exprimer votre avis sur cette affaire et plus généralement sur les méthaniseurs et les épandages qui y sont liés.

Les quelques arguments exposés ci-dessus ne sont bien sûr pas les seuls et vous pouvez en trouver beaucoup d’autres en consultant le dossier suivant :

BIOMETHA VAL avis public consultation
Enregistrement_Biometha Val_000919_V020919 (1)SEDE
Dossier enregistrement- Biomethaval
Note complémentaire 01 10 2019 –
Note complémentaire n°2- 14 11 2019 – + ANNEXE

Municipales : nous écrivons aux candidats

7 mars 2020 à 9 h 32 min

Poussé par le Grand Paris, le département de l’Oise est en train de devenir une véritable zone-poubelle où tout est permis. Entre entrepôts logistiques démesurés et centres d’enfouissement et de méthanisation, notre espace est grignoté et nos conditions de vie se dégradent de plus en plus.
Face à cette situation, nous demandons aux candidats aux élections municipales de se positionner et d’envisager des actions.

lettre_ouverte_aux_candidats2020

N’ayant pas pu récupérer toutes leurs adresses, nous faisons appel à vous : chers internautes, vous connaissez sûrement des candidats de votre commune, faites leur passer cette lettre, merci.

Méthaniseurs : les cancans du Canard

29 février 2020 à 16 h 24 min

Biogaz, méthaniseurs, on en cancane dans le Canard Enchaîné du 9 avril 2019 :CANARD9avril2019

Méthanisation : les recommandations du CSNM

29 février 2020 à 16 h 15 min

Nous avons pu avoir un débat en visioconférence avec M. Daniel Chateigner, du CSNM (Comité Scientifique National Méthanisation Raisonnée), en présence physique des agriculteurs de La Ferté-Milon. (Ces derniers souhaitent installer un méthaniseur avec les résidus de la pulpe des endives à 53 mètres de la première habitation et 400 mètres d’une école…)

M. Chateigner a fait le distinguo entre les différents types de méthaniseurs : de la petite structure à l’industrie en alertant sur le fait que cette activité nécessite des connaissances réelles en bio-chimie et que les agriculteurs ne sont pas tous armés pour faire face aux problèmes à venir… le méthaniseur produit du gaz H2S extrêmement corrosif même pour inox et il y aura immanquablement des fuites à venir sur les canalisations libérant du gaz a effet de serre 30 fois plus puissant que le CO2…

Sous prétexte de la suppression programmée du nucléaire, il ne faut pas pour autant tomber dans la facilité et monter trop vite en puissance sur la méthanisation car nous n’avons aucun recul sur les impacts à venir pour l’homme et la planète (évaporation, infiltration du digestat)… On parle de biogaz et gaz vert à tort car l’activité n’aurait rien de vertueux à terme. Le processus n’aurait rien de biologique. Dans les 90 % de la matière qui sort du digestat, 80 % est sous forme liquide (eau ammoniacale qui a la vertu de sécher et tuer les champignons qui font partie de la chaîne longue de dégradation de la matière , à l’inverse des bactéries qui travaillent en chaîne courte… La conséquence à long terme conduira à l’infertilité de la terre et la mort des vers de terre…) et 10 % sous forme solide.

Il comprend les agriculteurs qui ont besoin de trouver des nouvelles sources de revenu mais il prône pour les petites structures bien encadrées par des gens compétents et qui ne traitent que leurs propres déchets et des déchets vrais… Il ne faut pas que, poussé par l’appât du gain ou pour pouvoir faire tourner l’usine toute l’année, que les agriculteurs aillent chercher des intrants ailleurs (beaucoup traitent actuellement les déchets des Pays-Bas) ou pire, qu’ils produisent pour alimenter les méthaniseurs (perte de surface agricole cultivée, pour arriver au mixte énergique souhaité par le gouvernement, il faudrait cultiver la surface de 2 à 3 départements de France…). Le projet GRDF est d’arriver à 1085 méthaniseurs (cibles : Pays du Valois et département du Lot…).

10 000 méthaniseurs en France à l’horizon 2030. « Avec la surface agricole utile de la France, cela fait un méthaniseur tous les 5 km « .

Il confirme les conséquences par la multitudes des actions engagées sur la France contre les méthaniseurs : odeurs, impacts avérés sur le sol et la bio diversité, chute de 10 à 25% de l’immobilier… et surtout aucun respect du simple principe de précaution car on ignore encore tous les effets nocifs à venir. Il insiste sur le fait que la méthanisation monte trop vite en puissance et qu’il faut vraiment des gens compétents.
Après, on doit réfléchir à ce qui est acceptable pour chacun… Les porteurs de projet de méthaniseur doivent construire les projets avec les riverains et prendre des engagements écrits sur les intrants, ne rien accepter d’autres… et maîtriser le processus chimique complexe…

LA SOLUTION, s’il peut y en avoir une selon lui… Décroissance, auto suffisance et maîtrise de la démographie…