législatives 2017 : lettre aux candidats

2 juin 2017 à 18 h 44 min

Nous avons adressé la lettre suivante à tou(te)s les candidat(e)s déclaré(e)s pour les élections législatives ,
dans les 4ème et 5ème circonscriptions de l’Oise.

lettre aux candidats, élections législatives 2017

Nous attendons impatiemment leurs réponses et ne manquerons pas de publier leur avis.

6 juin 2017 :
à l’heure qu’il est, cinq candidat(e)s ont réagi, merci à elles et à eux,
voici leurs réponses, dans l’ordre d’arrivée :

1) de Martin Battaglia
candidat France Insoumise,  4ème circ.
Bonjour Monsieur,
Je vous remercie d’avoir porté à mon attention cette problématique.
Suite à la lecture des éléments dont vous m’avez fait part, et à quelques recherches, je vais vous donner ma position sur la question : je m’engage si je suis élu à m’opposer à ce projet.
Il s’agit une fois de plus de mettre en péril notre environnement, notre bien commun à tous, pour permettre à quelques uns de s’enrichir.
Les positions que je défends en matière d’écologie, exposées dans l’Avenir en Commun, sont fortes, la problématique du rapport de l’homme à l’écosystème, et le respect que nous lui devons, sont au cœur de mes convictions et de mon programme.
Pour être un peu plus précis, les éléments de mon programme en lien avec ce projet condamnable sont : la sanctuarisation des espaces naturels, il est temps de cesser l’artificialisation des espaces naturels et la destruction des forêts et le refus de l’enfouissement des déchets et l’affirmation de la nécessité de recyclage généralisé.
J’y ajoute la volonté de préserver la biodiversité en général, de la qualité de l’eau et de l’air, ou celle de diminuer le transport poids-lourds au profit de modes alternatifs et bien moins polluants, tels le ferroutage et le transport fluvial.
Votre combat rejoint, toute proportion gardée, celui des opposants à Notre Dame des Landes, car vous êtes confronté à la même question de fond : accepte-t-on la destruction de nos forêts, de nos zones humides, de la nature environnante, au nom des intérêts financiers d’industriels et de bétonneurs ? Ma réponse est non, je m’y refuse.
Je vous serais reconnaissant de m’informer des suites, et n’hésitez pas à me solliciter si je peux vous être d’une aide quelconque. Y a-t-il une pétition ? Si oui, je souhaiterais la signer. Quoiqu’il en soit, je vais prendre une position publique sur ce sujet.
Soyez assuré de mon soutien
Cordialement
Martin Battaglia

Notre précision :  la pétition, il y en a une, déjà ancienne, mais toujours valable :

https://secure.avaaz.org/fr/petition/SAUVEZ_LE_BOIS_DU_ROI/

2) de Fatima Massau
candidate Majorité Présidentielle – MoDem,  5ème circ.
Monsieur,

J’ai bien reçu votre courrier et je connais – et suis – l’affaire.
Si je me souviens bien, les déchets à traiter en question viennent de la Région Ile de France. Donc il serait normal qu’ils soient traités sur la Région géographiquement concernée.
De plus, les zones industrielles passent sous gestion de la CCPV (Communauté de Communes du Pays de Valois). Donc il faut alerter la CCPV sur ce problème car, alors, je pense que les choix seront donc faits sous contrôle de la CCPV.
Puisque vous me sollicitez, je peux déjà vous répondre – puisque Conseillère Régionale –  que je vais voir quelles sont les possibilités d’actions par la Région Hauts de France.
Evidemment, je défendrai votre cause. La candidate aux Législatives que je suis a des convictions écologiques et préoccupations environnementales.
Cordialement
Fatima Massau

3) de Bertrand Brassens
candidat Parti Socialiste,  5ème circ.
Bonjour,
Comme vous le savez, comme habitant de la circonscription et avant conseiller général, j’ai été à la pointe de tous les combats concernant :
– la  décharge de Néry-Saintines -vieux combat)
– le projet de centrale à gaz sur Verberie/Saintines/St Sauveur
– j’ai également participé à toutes les manifestations contre le précédent projet à Bois du Roy (Ormoy-Villers et Péroy les Gombries.
Je reste cohérent avec mes convictions et ma vision du développement.
Vous savez que vous pouvez compter sur moi, même en dehors des élections …
Bien amicalement.
Bertrand Brassens

4) de Mariam Lamzoudi
candidate Divers Droite, 5ème circ.
Bonjour Monsieur Santos,
Vous avez attiré mon attention sur l’implantation d’une décharge sur notre patrimoine naturel. Sachez que je suis très sensible à l’harmonie écologique et urbaine de nos forêts. Ayant à cœur la lutte contre les nuisances et la destruction harmonieuse de nos forêts, je serais à même pour empêcher cette aberration. Agir pour notre territoire et son patrimoine se fera sur notre territoire en attirant nos politiques sur cette problématique. Mais le combat ne s’arrêtera pas là, je m’engage à légiférer pour empêcher toutes sortes d’implantations de ce genre en France.
N’hésitez pas à me solliciter et à m’envoyer des informations complémentaires sur ce sujet.
En vous remerciant pour votre combat, je serais à vos côtés pour défendre notre patrimoine naturel.
Veuillez agréer, Monsieur Santos, mes salutations distinguées.
Mariam Lamzoudi Candidate
Gilles de La Batie suppléant

5) de Véronique Dao-Castes
candidate Union Populaire Républicaine, 4ème circ.
Messieurs,
Je vous remercie d’avoir porté l’affaire dite de « L’ECOPÔLE » à ma connaissance à travers votre courrier et je n’ai pas manqué de consulter votre site internet afin d’en avoir une vue plus complète.
Je ne peux que déplorer la situation actuelle de l’affaire, portée ainsi devant le Conseil d’Etat, haute instance face à laquelle je reste tout comme vous impuissante et contrainte d’attendre le verdict.
Très sensible à ce qui touche l’environnement et la qualité de vie, je ne peux que m’étonner d’une telle démarche de la part d’une municipalité, tout comme je suis de façon générale consternée de constater le déboisement de certaines zones de nos forêts.
Je regrette que le désengagement croissant de l’Etat vis-à-vis des collectivités locales conduise certaines d’entre elles à vendre leur patrimoine immobilier ou forestier ou encore à accepter l’implantation d’industries dont l’exploitation présente ou pourrait présenter des risques de dégradation de l’environnement, de la qualité de vie mais également sur la santé des habitants.
Dans l’affaire que vous me présentez, outre la dégradation du paysage et de l’écosystème, je ne peux qu’être inquiète devant les possibles conséquences en sous-sol.
N’ayant pas de compétences techniques en ce domaine, je ne peux pas me positionner en experte, bien loin de là, mais je peux en revanche le faire en tant qu’habitante de proximité et en faisant appel à mon « bon sens populaire ». C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques communes des 574 candidats et de leurs suppléants investis par l’Union Populaire Républicaine puisque nous sommes tous issus de ce que l’on désigne comme « la société civile », c’est-à- dire que nous ne sommes pas des professionnels de la politique, mais des citoyens volontaires pour agir pour la France et ses habitants.
Parmi les mesures de notre programme législatif, que je m’engage à soutenir si je suis élue, et bien qu’aucune véritable politique ambitieuse en faveur de l’environnement ne saurait être possible dans le cadre de l’Union Européenne, la mesure 121, qui consiste à « gérer les ressources nationales avec bon sens », prévoit notamment de « Protéger la biodiversité, la beauté des paysage français et cette ressource fondamentale qu’est l’eau. (…) Appliquer le principe de précaution pour se préparer à l’avenir. » entre à mes yeux totalement dans le cadre de l’affaire de « L’ECOPÔLE ».
Espérant avoir répondu à votre attente, je reste à votre disposition une fois élue afin d’approfondir le dossier. Cordialement,
Véronique Dao-Castes