Banderolles

16 décembre 2013 à 18 h 49 min

HISTOIRE DES PANNEAUX ET BANDEROLES

Bien sûr, Valois Environnement a pris modèle sur la campagne d’affichage réalisée par les opposants à la centrale électrique à gaz de Verberie…

Mais aussi, elle n’est pas partie de rien : avant même les années 2000, elle avait fait façonner des « autocollants » stigmatisant la « méga-décharge du Valois », et nombre d’entre eux persistaient sur les boîtes à lettres d’habitants courageux et déterminés.

C’est en janvier 2013, pendant l’enquête publique sur la révision du PLU d’Ormoy-Villers, que Valois Environnement s’est lancée dans une campagne d’une autre grandeur en commandant chez un professionnel une douzaine de banderoles « non à la décharge » qui furent accrochées aux endroits les plus sensibles de la commune d’Ormoy-Villers c’est-à-dire sur le CD 136…

Devant l’accueil très favorable et les nombreux échos provenant de toutes parts, après l’avis favorable du commissaire-enquêteur sur la révision du plan d’urbanisme d’Ormoy-Villers et l’appui inconditionnel du conseil municipal de l’époque, les membres du bureau de Valois Environnement décidèrent d’amplifier le mouvement et se lancèrent dans la fabrication de plus grandes banderoles aux textes plus explicites : « pas de décharge en forêt protégée », « non à la décharge, protégeons nos enfants » et celle de la brocante du 1er mai 2013 : « assez de bobards, non à l’écopôl…lution »…une dizaine de banderoles très offensives furent ainsi mises en place sur les clôtures des habitations des habitants les plus engagés toujours sur les rives du CD 136 et donc, vues des milliers de fois chaque jour…

Parallèlement, d’autres adhérents se lancèrent dans la fabrication de panneaux sur planchettes avec l’inscription sans ambiguïté : » non à la décharge ». Près de 110 de ces panneaux furent fabriqués et exposés, cette fois, dans toutes les rues d’Ormoy-Villers.

Fin 2013 et début 2014, notre campagne a atteint son intensité maximale et participa efficacement à la mise à l’écart, sans appel, des élus qui avaient bradé la commune, sans combattre, aux porteurs du projet de décharge et d’installations industrielles au cœur du Bois du Roi.

Etonnamment, la municipalité complice de la société «  le Bois du Roi paysagé » attendit le vendredi précédant le dimanche des élections municipales de mars 2014 pour envoyer à la préfecture un dossier photographique sur les « abus » que Valois Environnement avait commis en informant les habitants de la région et en l’accusant d’instaurer dans la commune une atmosphère de guerre civile…

L’administration, si lente, si rétive à entendre les défenseurs du « patrimoine commun de la Nation » réagit promptement ; armé de son code de l’environnement, un fonctionnaire assermenté de la préfecture, courant juillet 2014, photographia maison par maison, les panneaux et les banderoles et les habitants d’Ormoy-Villers reçurent une lettre de menaces extravagantes d’amendes s’élevant à 203,22 E par jour et par panneau et banderolle. Un mois était généreusement laissé pour l’expression des observations ; celles-ci, reprenant tous les éléments du scandale de « l’écopôle » furent écartées sans commentaires…

L’énormité ahurissante de la sanction financière fit que la plupart des participants à la campagne cédèrent à l’intimidation d’autant plus facilement que la nouvelle municipalité avait annulé la révision du PLU qui permettait la réalisation de la décharge et que la tornade de la Pentecôte 2014 avait déchiqueté toutes les banderoles réalisées sur « toile cirée ». Les trois ou quatre personnes qui voulaient encore résister en furent dissuadées par Valois Environnement qui sait à quoi s’en tenir sur le comportement de l’administration, inflexible devant les citoyens faisant preuve de « civisme » et plus souple, plus arrangeante, plus compréhensive, plus lâche aussi face aux brutales réactions de certaines « autres catégories » de population…

convocation_gendarmerieLa preuve en fut apportée par la mésaventure qui frappa notre président : à Péroy les Gombries, la population ne se sent nullement concernée par la décharge, qui serait à 2 km de ses habitations. Le nombre de panneaux y fut donc très faible…Le président de Valois Environnement qui avait maintenu son panneau après le constat photographique eut droit à un traitement particulier : un arrêté préfectoral spécifique le concernant nommément, une convocation à la gendarmerie, le dimanche, une prise d’empreintes…Le magistrat de permanence, grand seigneur, lui épargna la mise en examen et la mise aux arrêts…

Imaginez les colossales sanctions qui frapperaient, si l’idée leur en venait à l’esprit, les résidents qui barreraient une autoroute hyper-fréquentée pendant le retour des vacances et iraient même jusqu’à y allumer un grand incendie !!!